7 idées reçues à propos du server-side en 2023

Le tracking server-side semble de plus en plus être la solution ultime pour mettre en place un suivi efficace et respectueux des données des utilisateurs.

Cependant il est plus complexe à comprendre et à mettre en place que les autres solutions, ce qui entraine des incompréhensions et des idées reçues. Nous décryptons donc ici 7 croyances à propos du tracking server-side.

1) Le tracking server-side n’est pas conforme RGPD

C’est faux ! Tout comme le tracking classique (dit client-side), le tracking côté serveur est légal. Afin d’être dans les clous il vous faut par contre déclencher vos balises uniquement lorsque l’utilisateur vous donne son consentement.

Dans les faits cela fonctionne donc de la même manière que l’installation de traceurs analytics/publicitaire classiques.

D’autre part la CNIL oblige l’utilisation d’une solution server-side si vous souhaitez continuer à exploiter Google Analytics 4. En effet l’outil a été rendu illégal dans sa configuration initiale pour des raisons de data privacy et le fait de passer par de la proxyfication permet d’épurer certaines données.

Si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet, nous avons écrit deux articles sur le consentement dans un contexte server-side et la proxyfication de Google Analytics 4.

2) Le tracking server-side rend votre site plus rapide

C’est vrai ! Un des gros avantages du server-side c’est qu’en théorie vous n’avez plus qu’à charger qu’un seul script depuis votre site. Ce seul script fera le pont entre votre navigateur et votre serveur de tracking. Vous pourrez ensuite déclencher vos tags marketing et analytics depuis votre serveur.

Toutefois cela n’est que théorique car certains tags doivent être déclenchés depuis le navigateur, comme la balise Axeptio ou encore Hotjar. Cela n’empêche pas que vous gagnerez en temps de chargement en retirant le SDK Facebook ou encore le tag client-side Google Ads au profit d’une implémentation dans Google Tag Manager Server-Side.

3) Le tracking server-side permet de contourner les bloqueurs de publicité

C’est vrai ! Les adblockers peuvent être contournés grâce au tracking server-side. Comment ? Tout d’abord il faut comprendre que ces dispositifs bloquent le chargement de scripts ayant dans leur nomenclature certains mots comme tracking, tag, analytics, gtm, gtag. Nous allons donc devoir proxyfier le chargement de ces scripts par le biais de notre server de tracking. Ainsi votre bibliothèque GTM sera chargée depuis votre server et non pas depuis votre navigateur et le bloqueur de publicité n’y verra que du feu. Si vous utilisez Addingwell, notre article dédié explique comment réaliser ce paramétrage.

4) Le tracking server-side augmente le volume de conversions

C’est vrai mais … on parle d’événement visibles. Évidemment le tracking ne va pas augmenter le nombre de conversions réalisées par les utilisateurs réellement. Bon nombre de blocages rendent les implémentations de tracking classiques moins efficaces comme notamment les adblockers, l’ITP de Safari, l’ATT d’iOS. Le tracking server-side permettant de contourner ces dispositifs, cela permet donc de remonter plus de conversions dans les points de terminaison. On constate en moyenne 20% d’événements supplémentaires dans Facebook en installant le conversion API et entre 7 et 16% de plus en évitant les bloqueurs de publicités.

5) Le tracking server-side coûte cher

C’est faux ! Tout d’abord il faut comprendre GTM Server-Side est gratuit. Ce que vous payez c’est l’hébergement serveur et le coût dépendra du nombre de requêtes qui entrent sur votre serveur.

Si utiliser les serveurs App Engine de Google impactera votre budget de 140$/mois au minimum, des solutions comme Addingwell ont un coût minimum de 70€/mois. Si vous dépensez plusieurs milliers d’euros par mois en acquisition de trafic, cela sera donc vite rentabilisé par les données supplémentaires récoltées.

6) Le tracking server-side peut fonctionner sans client-side

C’est vrai mais … aujourd’hui il n’est pas possible de tracker votre site en server-to-server. Il faut obligatoirement une balise javascript qui se déclenchera selon les comportements suivis de vos utilisateurs. Celle-ci fera ensuite le transfert vers votre serveur de tracking où vous alimenterez d’autres points de terminaison. Google Tag Manager Server-Side fonctionne donc couplé avec le conteneur Client-Side.

7) Le tracking server-side est complexe à installer

C’est vrai mais … il existe de plus en plus d’experts et de solutions visant à simplifier son implémentation afin de leur rendre accessible à tout type d’entreprise.

Avec les évolutions en matière de cookies, de RGPD ainsi que les exigences des plateformes marketing, le tracking server-side s’impose comme LA solution à mettre en place. Et vous, avez-vous prévu de l’installer sur votre site ?